La grâce,1 facteur libérateur dans le voyage vers la rigueur.

La rigueur ne signifie pas que nous devons manquer de flexibilité ou d’empathie, même envers nous-même. Nous restons humains, avec des faiblesses et des manquements. Simplement, avec la rigueur on peut mieux faire, et lorsqu’on fait mieux, c’est bon pour nous, pour notre famille, pour notre entourage, pour la cause que nous servons.

En étant rigoureux(se), on démontre qu’on respecte les autres, notre conjoint, notre employeur qui nous paie, nos collègues qui nous soutiennent dans notre travail, etc.

Etendre la grâce envers soi-même.

Qu’est-ce que la grâce ? De nombreuses définitions existent. Une définition de la grâce est « l’élégance simple ou le raffinement du mouvement. » Une autre c’est « la bonne volonté courtoise.» Dans la foi chrétienne, la grâce fait référence à « la faveur gratuite et imméritée de Dieu.» N’oubliez pas cette définition pendant que nous avançons, que vous suiviez ou non les croyances chrétiennes.

En droit, le terme « délai de grâce » revient souvent, et il s’agit d’un « délai officiellement accordé pour le paiement d’une somme due ou pour le respect d’une loi ou d’une condition, notamment un délai prolongé accordé à titre de faveur spéciale.» Une autre définition c’est « une disposition à la gentillesse et à la compassion. »

L’origine du mot grâce vient du moyen anglais, via le vieux français du latin gratia, qui signifie reconnaissant. Le terme grâce est donc aussi lié à « reconnaissant. »

Que faire de toutes ces définitions ? Comment nous aident-elles à voir la rigueur, mais une rigueur pleine de grâce ? A mon humble avis, il n’y a pas de contradiction entre les deux.

C’est que la rigueur est généralement vue sous l’angle d’un certain nombre d’exigences qu’il faut respecter. Et ne pas les respecter entraînerait des sanctions. Voir justement la rigueur dans ce sens est dangereux. Les personnes parfaites n’ont pas besoin de grâce, or nous ne sommes pas des êtres parfaits.

Pourquoi avons-nous besoin de grâce ? Parce que nous foirons tous ; parce que nous ne répondons pas toujours à nos propres attentes ou à celles des autres. Et comme nous comprenons que nous avons besoin d’avoir la grâce envers nous-mêmes, cela implique aussi et nous conduit à avoir la grâce envers ceux qui ont foiré.

Pas que nous accueillons nos manquements comme étant acceptables, mais plutôt que nous nous accueillons nous-mêmes. Nous nous donnons l’opportunité de nous relever, et avancer comme il est écrit : « Sept fois le juste tombe, et il se relève, mais les méchants sont précipités dans le malheur » (Proverbes 24:16).

L’opposé de la grâce est intenable.

Les antonymes de la grâce font peur : cruauté, défaveur, dureté, haine, malveillance, méchanceté, absence de pardon, méchanceté, mauvaise volonté, inimitié, animosité, hostilité, antagonisme, méchanceté, dégoût, amertume, ressentiment, méchanceté, désapprobation.

Qu’est-ce que l’on gagne à étendre l’un de ceux-ci à une autre personne ou à soi-même? Rien du tout ! Et ceci sera vrai tout le temps.

Comment alors exploiter cette force de la grâce lorsque nous avons merdé ?

• Accepter l’humilité que cela produit en nous. Nous comprenons que nous sommes faillibles. Et si nous sommes habitués à être très durs envers les autres, nous comprenons que nous ne devons pas toujours rejeter les autres lorsqu’elles ne sont pas à la hauteur de nos attentes.
• Apprendre à différencier et à séparer l’accueil que nous accordons à nous-mêmes et aux autres et les manquements. Ceci n’est pas très facile. Nous nous dénigrons facilement lorsque nous échouons, pourtant l’échec n’enlève rien à la valeur de notre personne ou celle des autres. Cela peut réduire la confiance que nous plaçons en elles, mais ne diminue pas leur humanité.

Un avertissement cependant

Etendre la grâce envers nous-mêmes et envers les autres ne doit jamais être une raison pour justifier notre légèreté ou la fin de la quête de la rigueur, la quête à vouloir toujours bien faire ce qu’on entreprend, car c’est bon pour nous et pour notre société entière.

De même, la grâce qu’on doit étendre envers soi-même et envers les autres ne signifie pas qu’on ne doit plus travailler notre crédibilité. N’oublions pas qu’un manque de rigueur peut détruire très rapidement la confiance que les autres placent en nous. Nous ne devons pas être aussi naïfs lorsqu’il s’agit de la confiance qu’on doit accorder aux autres. Une personne régulièrement et constamment légère détruira la confiance que nous avons placé en elle.

Encore, la grâce ne veut pas dire que nous devons fermer les yeux sur la légèreté des gens et continuer à leur confier des responsabilités importantes. Nous ne devons pas les rejeter, mais nous ne devons pas non plus continuer à leur faire confiance en ce qui concerne ces responsabilités. Nous devons donner notre confiance à d’autres personnes et avoir la paix avec.

Exercez-vous.

Projetez-vous au cours des trois dernières semaines. Quel est le moment dont vous vous rappelez, au cours duquel vous avez été dur(e)s envers vous juste après avoir commis une bourde ? Quelle était votre narration mentale ? Aviez-vous passé le temps à répéter encore et encore les opposés de la grâce ? Vous encourageaient-ils à devenir meilleur(e) ?

Après recul et lecture de cet article, quelle est la narration appropriée que vous deviez avoir lorsque cette situation est arrivée ? Ecrivez votre réponse, puis lisez-la encore et encore jusqu’à ce que vous y croyez et qu’elle soit ancrée dans votre cœur. Le défi sera d’avoir cette même perspective lorsque vous serez tentés la prochaine fois de vous rabaisser, et de manquer de grâce envers vous.

Gildas Tankou, Fondateur Rigorwell® & Company

P.S. Les idées présentées sur cette plateforme n’auront aucun impact dans votre vie, et seraient une perte de votre temps si vous ne les mettez pas immédiatement en pratique au quotidien.