Votre productivité accélérée en 5 étapes.

La productivité est la quête constante des travailleurs et leur organisation. La poursuite de la productivité dépend énormément de l’un comme de l’autre. Certains ont pour objectif l’efficience. Cet objectif s’appuie sur la supposition que travailler plus vite est beaucoup mieux. Pour d’autres, l’objectif de la productivité c’est d’avoir du succès, car en augmentant sa productivité, l’on a plus de succès. Pour d’autres encore, la productivité est un signe de liberté, car elle permet de poursuivre ce qui est important pour eux.

La question qui me revient régulièrement lorsque j’encourage les personnes entreprenantes à développer leur propre système de productivité pour être performantes c’est celle-ci: « Et si mon patron ne l’approuvait pas, à quoi cela servirait? »

Gérer les équipes avec le mode « commande et contrôle. »

Je suis d’accord avec cette préoccupation jusqu’à un certain point, car de nombreux patrons continuent de gérer leurs équipes avec le système de « commande et contrôle, » autrement dit le management autoritaire. Ils veulent avoir le contrôle sur tout. Ils donnent des instructions, puis viennent le faire eux-mêmes. Ce style est différent du « trust & track, » qui « consiste à instaurer une culture basée sur la confiance, mais aussi un système de monitoring qui permette – à chacun – de suivre la progression du travail pendant qu’il se produit. »

Au lieu de donner la destination qu’il voudrait pour l’organisation, de sorte que l’équipe puisse user de créativité pour y arriver par elle-même, les managers autoritaires préfèrent l’opacité, de sorte que l’équipe ne sait pas quand il faut prendre des initiatives, et quand il faut attendre. Alors, lorsqu’ils ne sont pas là, rien ne peut se faire.

C’est l’un des plus grands stress que beaucoup de travailleurs intellectuels ont dans leur lieu de travail: l’absence de possibilité pour eux de prendre des initiatives qui vont leur permettre d’être plus productifs et d’avoir de meilleures performances. Même si le système de modèle « Commande et Contrôle » est en train de disparaître – car de nouveaux modèle ont vu le jour, la réalité c’est qu’il est présent dans de nombreuses organisations, et les employés sont presque forcés de faire avec.

Cela ne veut pas dire cependant que les travailleurs n’ont pas le choix. Il y a toujours le choix.

Le choix de votre mode productivité vous revient.

Beaucoup de travailleurs ont abandonné leur droit sur le choix du mode de productivité qui leur convient. Mais la question demeure: est-il possible de faire le choix lorsque vous avez une vision du monde différente de celle de votre patron ? Est-il possible de convaincre votre patron de vous donner une liberté dans le choix de votre mode de productivité? Je réponds par l’affirmative: oui et oui.

Mais comment le faire?

Je vais répondre en m’inspirant de cette histoire tirée de la vie de Daniel et ses camarades dans la Bible. Si vous avez une Bible, lisez Daniel 1: 8-16.

De quoi s’agit-il dans cette portion de l’écriture? Daniel, Jeune israélite est amené en captivité par les babyloniens à Babylone avec plusieurs autres jeunes. Lorsqu’ils y sont, les babyloniens essayent de les assimiler pour qu’ils adoptent la culture babylonienne. Mais Daniel et certains de ses camarades se résolvent à ne pas manger ces mets. Mais notons qu’ils n’ont pas trop le choix, car souvenons-nous, ils sont en captivité. Malgré cela, ils prennent une initiative qui fera toute la différence.

Voici ce qu’ils disent à l’intendant: « 11 Alors Daniel dit à l’intendant à qui le chef des eunuques avait remis la surveillance de Daniel, de Hanania, de Mischaël et d’Azaria: 12 Eprouve tes serviteurs pendant dix jours, et qu’on nous donne des légumes à manger et de l’eau à boire; 13 tu regarderas ensuite notre visage et celui des jeunes gens qui mangent les mets du roi, et tu agiras avec tes serviteurs d’après ce que tu auras vu. 14 Il leur accorda ce qu’ils demandaient, et les éprouva pendant dix jours. »

Ils lui demandent d’accepter leur approche, et de les éprouver pour une période de temps. Si ça ne marche pas, il pourra alors leur dicter son régime.

C’est l’approche que je conseille à toutes les personnes qui veulent convaincre leur supérieur hiérarchique d’approuver la méthodologie de travail qu’elles estiment appropriée pour une meilleure productivité. Je leur demande de faire ce qui suit:

  1. Testez à l’avance la méthodologie et vos nouveaux outils de travail.

Vous pouvez le faire après une formation ou l’appropriation de certains matériaux dans le domaine. Bâtissez votre conviction par rapport à ces outils avant d’aller vers votre patron. Votre pitch doit être bref et anticiper ses questions. En particulier, n’oubliez pas de regarder ces outils sous le point de vue de votre patron. Il tendra à regarder comment l’organisation en bénéficiera, et s’ils n’entreront pas en compétition avec les outils déjà utilisés. En fait vous devez être capable de les lui vendre.

  1. Présentez les outils à votre patron.

Lorsque vous avez suffisamment de conviction par rapport à la pertinence de vos outils, présentez-les à votre patron. Tenez particulièrement compte de ce qui suit:

  • Dites-lui que vous avez adopté de nouvelles méthodes de travail depuis un certain temps. Revenez brièvement sur l’histoire qui vous a mené à les adopter, les frustrations que vous aviez et leur impact sur votre performance.
  • Insistez sur l’opportunité que ces outils représentent pour votre performance et même pour l’organisation. N’oubliez pas de prendre des exemples ou des histoires des personnes, y compris les vôtres, qui utilisent avec succès ces outils. Si c’est un livre par exemple, offrez-lui un exemplaire et challengez-le à le lire.
  • Demandez son autorisation. Il est important d’obtenir une autorisation explicite de votre patron pour utiliser ces outils au sein de l’organisation. C’est l’étape la plus importante. Ici vous utilisez l’arme de Daniel et ses compagnons. Demandez à votre patron de vous tester pendant x période. Si ça ne marche pas, il pourra vous interdire purement et simplement leur utilisation. Et si ça marche, vous avez le droit, non seulement de les utiliser, et peut-être de les étendre au sein de l’organisation.
  1. Attendez la réponse de votre patron.

La présentation des outils à votre patron n’équivaut pas une acceptation de sa part. Ne pas tenir compte de ses réponses vous mettra dans de sérieux problèmes. Généralement, il vous donnera l’une ou l’autre de ces réponses:

  • « Non, Je ne veux pas cela dans mon organisation. » Si vous entendez ce type de réponse, soyez en paix avec cela. Peut-être vous ne voyez pas les choses de la même manière. Peut-être cette organisation a des valeurs contraires aux vôtres. Si c’est le cas, considérez une démission, purement et simplement, que de rester dans une organisation qui vous épuise et vous tue émotionnellement.
  • « Vas-y, mais ne dérange pas tes collègues avec ça. » C’est une réponse positive, mais limitée. Il faut tenir compte de ces recommandations.
  • « Vas-y, et si c’est efficace comme tu le dis, nous allons considérer son déploiement au sein de toute l’organisation. » C’est une réponse vraiment positive, parce qu’elle est accompagnée d’une promesse. Vous devez vraiment être fier de vous; vous avez là l’opportunité d’impacter toute une organisation. Tout le monde n’a pas cette opportunité dans le monde du travail. Vous devez célébrer cela.
  1. Mettez-vous au travail.

La réponse positive de votre patron n’est pas la fin de tout. Après la célébration, travaillez vraiment à atteindre ce que vous avez promis en installant ces outils dans votre manière de travailler. Les résultats doivent être visibles et rapides. Votre crédibilité est en jeu.

  1. Restez humbles.

Quel que soit l’issue de votre performance à la fin de la période qui vous a été donnée pour tester vos outils, restez humbles.

Si les choses ne se déroulent pas comme vous l’auriez souhaité, reconnaissez vos limites et admettez que vous vous êtes peut-être trompé(e).

Et si vous arrivez à la destination souhaitée, demeurez humble. Pourquoi? Parce que si ces outils vous aident aujourd’hui, il se pourrait qu’elles deviennent obsolètes demain. J’ai vu beaucoup de gens échouer parce qu’elles continuaient à s’accrocher à ce qui a marché hier, mais qui a perdu sa pertinence aujourd’hui.

Je crois fermement que nous avons la possibilité d’impacter au plus haut niveau notre travail. Nous pouvons amener nos patrons à adopter les outils qui nous aident à produire de bons résultats. Malheureusement – et c’est triste – beaucoup de travailleurs intellectuels ne prennent pas d’initiatives pour changer leur travail. Ils préfèrent demeurer dans le cynisme et se plaindre de leur patron ou de leur organisation que d’apporter des changements à leur manière de travailler.

Par contre, si vous avez une toute autre perspective, je vous encourage à la partager avec moi. Si vous avez aussi une histoire des initiatives que vous auriez prises au sein de votre organisation, partagez ces expériences. Elles encourageront plus d’un.

 

Gildas Tankou, Fondateur Rigorwell & Co.®

P.S. Les idées présentées sur cette plateforme n’auront aucun impact dans votre vie, et seraient une perte de votre temps si vous ne les mettez pas immédiatement en pratique au quotidien.

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