Corriger 3 attitudes et accélérez la rigueur de vos enfants.

Corriger ses manquements est toujours une preuve de maturité et de ce qu’on prend sa vie au sérieux. Même si c’est douloureux au départ, c’est toujours salutaire à l’arrivée.

Comme peuvent le témoigner tous les parents à travers le monde, l’éducation des enfants en général, et les amener à bien faire ce qu’ils ont à faire en particulier, n’est pas un voyage sans embûches.

Le leadership dans la maison revient aux parents.

Chaque parent – j’utilise le singulier pour marquer l’implication personnelle, même si la responsabilité peut être partagée avec l’autre parent – sincère a au moins un domaine dans lequel il lutte pour amener son enfant à le suivre dans le chemin qu’il trace. C’est précisément le cas en ce qui concerne la rigueur. La plupart des frustrations des parents, de leurs remontrances, des punitions qu’ils infligent ont trait à ce que l’enfant doit accomplir, mais qu’il fait négligemment.

Mais John C. Maxwell a écrit que « tout croît et tombe sur le leadership. »

En réalité, le parent est leader de sa maison ; tout repose sur lui et il est l’ultime comptable de tout ce qui se déroule dans sa maison et de ce que deviendra son enfant plus tard, même s’il existe d’autres contingences qui entrent en jeu, sur lesquelles le parent doit avoir un regard vigilant, et les corriger lorsque c’est nécessaire.

Au sein de ma famille paternelle par exemple, la plupart des hommes sont attachés à la propreté et excellent en cuisine. Ils n’ont aucune peine à s’investir eux-mêmes pour rendre l’environnement de leur maison propre. Et lorsque j’ai toujours demandé pourquoi cela était ainsi, chacun d’eux a dirigé mon regard vers mon grand-père qui le leur avait inculqué. Donc le niveau de rigueur que va démontrer un enfant au fur et à mesure qu’il grandit est largement influencé par l’attitude du parent, en particulier des pères.

La responsabilité première d’éduquer l’enfant à la rigueur revient donc au parent et à personnes d’autres. Il en est le premier comptable. Lorsque l’enfant grandira et s’interrogera de tel état de choses dans sa vie, il n’ira pas ailleurs ; il se tournera vers ses parents. Et lorsque ça arrivera, où dirigera-t-il son regard ? Quelle sera sa fierté ? Celle d’avoir agi en tant que leader, ayant dirigé ses pas vers la rigueur, ou d’avoir agi lâchement, c’est-à-dire ne pas avoir fait ce qu’il devait lorsqu’il le fallait.

Les faiblesses que les parents doivent corriger.

Malheureusement, il existe trois attitudes qui montrent la lâcheté de certains parents, qui ne font pas ce qui est nécessaire pour aider ou préparer leur enfant à être rigoureux, savoir bien faire chaque chose qu’il accomplit; et il est important pour eux de les corriger.

  • Attitude 1. Déléguer le suivi et le développement de l’enfant à d’autres personnes.

Il faut avouer que dans l’environnement socio-économique actuel, le parent n’est pas généralement avec son enfant pendant de longues heures chaque jour. Pour subvenir aux besoins de la famille, il se trouve dans l’obligation de travailler – cela est plus accentué pour les familles monoparentales.

La conséquence en est qu’il s’appuie, parfois inconsciemment, sur le maître, la ménagère, ou un grand-parent pour faire l’éducation de son enfant. Il ne faut généralement pas très longtemps pour que le parent se rende comptent que son enfant n’est pas ou n’agit pas comme il l’aurait souhaité ; et cet état de chose est parfois irréversible, malheureusement.

Comment corriger cela ? Le parent doit être intentionnel. Même si les exigences professionnelles lui imposent des heures ou des périodes d’absence longues, il doit savoir créer du temps pour se consacrer à donner du rythme à l’éducation de son enfant. Cela est facile lorsqu’il se donne un projet éducatif – différent du projet académique – pour son enfant.

Beaucoup de parents ont plutôt des projets académiques pour leur enfant – le type d’école qu’il fréquentera, la formation qu’il poursuivra, la carrière qu’il embrassera. Or, rien de tout cela ne sera profond si l’enfant n’a pas la fondation qu’il faut, la rigueur que le parent a pris la peine de développer en lui.

  • Attitude 2. Accepter et tolérer chaque écart de l’enfant.  

L’enfant, quel que soit son âge observe ce qui se fait ou se déroule autour de lui. Et comme il observe beaucoup – ses parents en particulier – et qu’il veut garder le contrôle, il aura tendance à répéter ce que les parents acceptent et tolèrent et qui l’arrange. Il choisira de pousser le bouchon un peu plus loin, même s’il sait que le parent n’est pas de cet avis.

Si celui-ci tolère cette attitude, il poussera le bouchon, un peu plus loin encore, et ainsi de suite. Si le parent décide de ramener le bouchon en arrière, que l’enfant résiste et que le parent abandonne, l’enfant poussera encore le bouchon beaucoup plus loin, et saura qu’il peut résister au parent.

Sans le savoir, le parent est en train de façonner une personne sur laquelle il n’aura plus aucun contrôle. Deux choses amènent généralement les parents à être si laxistes : l’insécurité du parent qui a peur de perdre l’amour de son enfant ou d’être détesté de l’enfant. Ou l’épuisement du parent d’avoir déjà trop parlé sans escompter de résultats.

Comment corriger cela ? Sans être toutefois un tyran dans votre maison, l’enfant doit clairement comprendre, sans l’ombre d’un doute que vous êtes le maître de la maison, celui qui veille au bonheur et au succès des membres de la famille. Il doit intégrer le fait que s’il a des droits, il a aussi des devoirs, et que les uns ne priment pas sur les autres. Il doit pouvoir déceler que vous le faites par amour, pas comme si vous avez quelque chose à prouver.

Par ailleurs, le parent doit savoir gérer son énergie, en reconnaissant tout d’abord que l’éducation de l‘enfant est un voyage qui nécessite de l’endurance. Savoir quand serrer l’étau, et quand le desserrer sans que cela ne soit perçu comme une faiblesse.

  • Attitude 3. Dire une chose et faire son contraire.

Beaucoup de parents sont malheureusement inconsistants entre ce qu’ils disent et font, et l’enfant observe. Cela ne passe pas innocemment devant ses yeux. Il sait qu’il y a là un problème et trouve cela absurde. Il n’est donc pas surprenant qu’il aura tendance à résister à ses parents au fur et à mesure qu’il prend de l’âge. Qui voudrait bien suivre quelqu’un qui n’est pas honnête envers lui-même, fusse-t-il le parent ?

J’entends des parents rétorquer que ce qui importe c’est qu’il y a le parent d’un côté, l’enfant de l’autre, et que cet ordre doit être respecté. Ils savent eux-mêmes que ça ne marche pas ainsi et qu’aucun enfant vrai ne les suivra.

Comment corriger cela ? Albert Schweitzer, encourageant les parents à prêcher par l’exemple a écrit qu’« il y a seulement trois manières d’enseigner un enfant : premièrement par l’exemple ; deuxièmement par l’exemple ; troisièmement par l’exemple. »

Gildas Tankou, Fondateur Rigorwell & CO.

P.S. Les idées présentées sur cette plateforme n’auront aucun impact dans votre vie, et seraient une perte de votre temps si vous ne les mettez pas immédiatement en pratique au quotidien.

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