La perfection n’est pas de ce monde. Tous ceux qui ont essayé de pratiquer la perfection s’en sont mordus les doigts. Ce qui est intéressant c’est qu’on peut pratiquer la rigueur sans se laisser entraîner dans le piège de la perfection.
Il y a environ trois mois que j’ai officiellement lancé le mouvement sur la rigueur, car pour être un entrepreneur sérieux, il est important d’affiner sa rigueur. Le but c’est d’influencer une nouvelle génération qui aura le cœur à l’ouvrage, qui aura pour ambition de bien accomplir tout ce qu’elle entreprend, tout ce qu’elle touche.
Il est cependant important d’apporter une clarification : les publications apportées à ce jour, si l’on n’est pas attentif, peuvent donner l’impression qu’elles militent pour que les parents s’investissent pour apporter à leurs enfants les habitudes de performance et de perfection. Loin de là, car même s’ils le voulaient, ils ne le pourraient pas. Ce serait tout le contraire, car attendre la perfection chez leurs enfants créerait simplement un fossé émotionnel entre-eux, qui détruirait ces enfants jusqu’à l’âge adulte. Ce serait aussi absurde !
La raison est toute simple : nous vivons dans un monde imparfait, depuis la chute de l’Homme ; oui, depuis que l‘Homme s’est à l’origine rebellé contre Dieu qui l’avait pourtant crée parfait. Cette rébellion a eu et a encore des conséquences néfastes dans tout l’univers ; on en est tous témoins au quotidien. Et le désir de rechercher la perfection est ancré dans nos cœurs et tire son origine de que nous étions avant cette chute.
Nous étions parfaits. Nous pouvions faire les choses avec perfection. Malheureusement, nous ne pouvons plus y retourner. C’est pourquoi on peut souvent s’entendre dire, « je dois, je devrais, je peux, etc. » sans être capable de toujours faire assez.
Rechercher notre perfection ou celle des autres – de nos enfants en particulier – est tout simplement suicidaire, car elle nous entraînera dans un cycle d’épuisement physique et de destruction émotionnelle sans fin. Pourquoi ? Parce qu’on aura tendance à s’accepter ou à accepter les autres sur la base de notre ou de leur performance.
J’en ai moi-même souffert pendant longtemps. Je n’étais important à mes yeux ou aux yeux des autres que si je faisais davantage. Si je me donnais encore et encore, c’était pour leur plaire et pour qu’ils m’acceptent. Je n’étais jamais satisfait de mes accomplissements, et je me détruisais intérieurement. Ça ne s’arrêtait pas là : j’avais aussi des attentes élevées à l’égard des autres : ils devaient faire comme moi, être rangés comme moi, être propres comme moi, faire ceci et cela comme moi. La conséquence c’est que je finissais par les blesser profondément !
J’ai été libéré le jour où j’ai trouvé l’équilibre que m’offrait – qu’elle m’offre encore aujourd’hui – la Bible, Parole de Dieu, lorsqu’elle me fit découvrir la grâce de Dieu. Avec la grâce, j’ai compris que Dieu ne m’accepte pas sur la base de mes performances, de mes accomplissements, de mes succès – et que je ne devrais pas non plus accepter les autres sur la base de ces critères. Je préfère la rigueur que la perfection, qui est beaucoup plus libératrice.
Certainement, Dieu attend de moi que je donne le meilleur de moi ; 1 Corinthiens 10 :31 (version LNBS) dit : « ainsi, soit que vous mangiez, soit que vous buviez, ou quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu. » Dieu veut que je fasse de bonnes œuvres, et comme l’a dit David A. Seamands « jamais comme un moyen pour gagner ou obtenir Son approbation. »
Pareillement, nous devons en tant que parents inculquer et bâtir nos enfants pour qu’ils soient rigoureux, pour qu’ils donnent le meilleur d’eux dans tout ce qu’ils accomplissent, mais jamais pour gagner notre amour et notre approbation. Nous devons affirmer notre amour à leur égard lorsqu’ils échouent lamentablement ; malgré cela, ils doivent savoir et avoir la conviction que nos épaules sont prêtes pour accueillir leur tête, que nos mains sont prêtes pour essuyer leurs larmes.
C’est dans cet environnement de grâce qu’ils trouveront la force pour avoir le cœur à l’ouvrage, pour se donner davantage, pour oser et prendre des initiatives sachant qu’ils seront toujours aimés et acceptés s’ils échouaient.
Exercez-vous. Prenez un moment et réfléchissez aux questions suivantes: quelles sortes d’attentes avez-vous à l’égard de vos enfants, de vous-mêmes et des autres ? Quelles réactions avez-vous lorsqu’ils ne font pas les choses telles que vous l’attendiez ? Vous mettez-vous hors de vous ? Votre amour à leur égard est-il conditionné par ce qu’ils produisent comme résultat, ou vous prenez en compte leurs efforts, et les aimez pour cela ?
Pendant que vous y réfléchissez, posez-vous d’autres questions. Quelles que soient vos réponses, rappelez-vous de la grâce. Appropriez-la vous-même, et étendez-la aux autres. Si cela crée un revirement dans votre perception des choses, partagez-le avec votre conjoint, enfants ou amis. Si votre absence de grâce a blessé des personnes, réconciliez-vous avec elles, créez cet environnement de grâce autour de vous. Lorsque vous aurez expérimenté tout cela, partagez vos expériences avec la communauté Rigorwell.
Gildas Tankou, Fondateur Rigorwell & CO.®
P.S. Les idées présentées sur cette plateforme n’auront aucun impact dans votre vie, et seraient une perte de votre temps si vous ne les mettez pas immédiatement en pratique au quotidien.