Quand l’«égoïsme» n’est plus un problème.

Avez-vous déjà été dans une relation au sein de laquelle l’égoïsme a prévalu? Vous savez ce qui en a découlé: des relations brisées, des blessures difficiles à cicatriser. Mais il y a une autre manière de considérer “l’égoïsme”: un moyen de devenir personnellement meilleur en ayant en tête l’idée de rendre la vie des autres meilleure.

On ne peut rien offrir aux autres si l’on n’a rien à leur donner. Se focaliser sur ses propres progrès en vue de mieux les servir change la donne. C’est un autre sens qu’on peut donner à l’égoïsme lorsqu’on s’efforce à être une personne dont les autres admirent la présence et l’influence.

La société dans laquelle nous vivons nous conforme à attendre des autres. On leur accorde du crédit ou du respect lorsqu’ils sont prêts à renoncer à eux-mêmes pour satisfaire nos attentes. Il n’est pas rare que nos pressions et nos insatisfactions les poussent à l’amertume, la frustration et la colère. Dès l’enfance on leur a enseigné qu’être heureux c’est mettre les autres en priorité. Mettre les autres en priorité ? Parlons-en !

Pourquoi mettre les autres en priorité ?

Il semble, selon les défenseurs de cette version de la vie, qu’on serait beaucoup plus heureux et satisfait lorsqu’on le fait. Et comme nous croyons que c’est une bonne chose, cela nous apporte satisfait. Ce que ces défenseurs omettent cependant c’est la question incontournable du cœur. C’est là un autre enjeu qu’il faut aborder, et ceci avec humilité, en se posant ces questions.

Et si je me donnais entièrement aux autres, si je me privais des besoins les plus fondamentaux de la vie pour les satisfaire, alors même que je n’ai rien à cirer de leur bien-être, serais-je toujours heureux ? Cela fera-t-il toujours de moi une bonne personne ? Cette absence d’intérêt caché ne diluerait pas en lui-même l’impact de mes efforts dans leur vie? Faire des efforts pour soutenir les autres alors même qu’on ne s’est pas enquis(e) de leur(s) véritable(s) besoin(s) signifie-t-il qu’on a changé leur vie pour autant, et de s’en féliciter ?

Je vois certains me rétorquer que ce n’est pas nécessaire, car c’est le geste qui compte. D’accord. Mais est-ce que cela justifie l’argument de départ selon lequel mettre les gens en priorité apporterait plus de bonheur et de bien-être, et que c’est cela qui compte le plus? Je n’en suis pas sûr ! Pourtant,  on peut parvenir au résultat de la satisfaction personnelle lorsqu’on s’est impliqué dans la vie des autres en optant pour une toute autre voie.

Une toute autre image du « moi »

Cette voie c’est le « moi » – j’entends l’étonnement de certains qui crient au scandale en disant que ce n’est pas possible. Je le répète : la véritable influence dans la vie des autres ou le bonheur qu’on peut leur apporter n’a de véritable impact que si l’on se focalise d’abord sur soi-même. Si vous ne comprenez pas, laissez que je vous explique dans les cinq points qui suivent et qui vont nous amener à la même et unique conclusion. Mais avant de donner cette conclusion, lisez d’abord ces points.

  • L’un des grands principes de la vie qui change notre perspective c’est celui-ci : les victoires privées précèdent les victoires publiques. Stephen R. Covey s’y est largement étendu dans son livre « les sept habitudes des gens efficaces ». Ce principe signifie qu’avant d’exercer un certain caractère ou des habitudes devant les autres ou dans mes relations, je dois les avoir maîtrisé personnellement et à l’avance. Cela signifie avoir lutté avec moi-même en privé, pour vaincre mon orgueil, mon impatience, mon mauvais caractère et tout ce que je peux manifester qui nuise à la vie des autres.
  • Dans l’Evangile de Matthieu, Chapitre 22 : 39, Jésus Christ parlant des deux plus grands commandements dit : « tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Ce passage est clair et indiscutable. Il signifie qu’aimer les autres comme soi-même exige qu’on le fasse à la hauteur de ce qu’on fait pour soi. Si ce que nous faisons pour nous est le minimum, toutes nos initiatives envers les autres seront au minimum ; vous ne pouvez pas prendre soin des autres si vous ne savez pas prendre soin de vous-mêmes.
  • Toujours dans la Bible, dans l’Evangile de Jean, Chapitre 13 : 3, « Jésus, sachant que le Père Lui avait mis toutes choses entre les mains, et qu’Il était venu de Dieu se lève du souper et met de côté ses vêtements ; et ayant pris un linge, Il s’en ceignit. » Après avoir lavé les pieds des apôtres, il dit au verset 14, « si donc moi, le Seigneur et le Maître, j’ai lavé vos pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns les autres. » Ce point est très important et apportera la victoire à ceux qui s’en approprient : Mieux servir les autres avec dépouillement et joie signifie que l’on ait d’abord trouvé une satisfaction supérieure ailleurs. Celle de Jésus c’était de savoir que Son Père L’avait glorifié et avait mis toutes choses entre Ses mains. Alors je vous pose la question : quelle est la satisfaction supérieure que vous avez en ce moment, qu’on ne pourrait jamais vous enlever, même après que vous ayez sacrifié vos plus grands biens pour les autres ? La réponse à cette question est personnelle et exige un certain « égoïsme. »
  • Plus nous sommes performants, plus les autres auront des attentes élevées à notre égard, et la confiance qu’ils placent en nous en dépendra. C’est un fait. Les attentes des autres ne diminuent jamais, car ils voudront toujours plus. Dans la vie réelle, cela est frustrant ; pourtant c’est possible : en s’investissant pleinement sur soi-même pour trouver la force spirituelle, intellectuelle, émotionnelle et physique ; et lorsqu’on est rempli de ces forces, investir sur ceux qui nous entourent.
  • Avoir l’ordre exact des priorités : dans le cadre du coaching que je donne, à la première session je demande au coaché de mettre en ordre ses priorités sur un ensemble de personnes qui ont de l’influence ou un certain intérêt dans sa vie, y compris lui (elle)-même. La plupart des coachés se mettent en dernier dans l’ordre d’importance qu’ils accordent après leurs enfants, amis, collègues, etc. Cela semble joli et leur donne l’impression d’être altruistes. C’est la plus grosse erreur à ne pas faire. Lorsqu’on a vécu comme cela, il n’est pas surprenant qu’à la quarantaine et plus, on soit plein d’amertumes et de regrets. Lorsque les coachés ont compris cela, ils finissent à avoir la bonne attitude et mettent chaque priorité à sa place, comme suit : Dieu, moi-même, ma femme, mes enfants, le reste en ordre facultatif, comme la carrière, les finances, les amis, etc.

Comprenez-vous maintenant ?

Vous comprenez maintenant pourquoi tous ces points conduisent à la seule et même conclusion : il est bon et encouragé de travailler davantage sur soi-même, avant de songer influencer les autres. Ce n’est pas égoïste ; c’est tout le contraire.

Ce paradigme a une grande influence sur moi. Il m’impacte à trois niveaux : au niveau spirituel, Je suis chrétien, et j’ai besoin d’être au pied de Dieu et de la croix chaque jour pour Le laisser me dépouiller et me transformer, pour me ressourcer dans Sa parole. C’est là que je puise la force pour servir les autres même lorsqu’ils ne le méritent pas. Lorsque la vie est difficile, c’est à Ses pieds que je pleure. Si je ne prends pas ma vie spirituelle au sérieux, je serais une personne difficile à vivre, et je n’aurai rien à donner aux autres.

Au niveau intellectuel, je lis environ un livre par semaine, que ce soit dans la catégorie « fiction » ou « non-fiction ». Je suis abonné à quatre magazines spécialisés dans le domaine des affaires, de l’énergie, de l’environnement, de la sécurité et la santé au travail ; sans compter les multiples blogs où je suis inscrit. Si je méprise ma vie intellectuelle, je serai l’ombre de moi-même et je n’aurai rien à donner à toute la communauté de professionnels avec lesquels je travaille.

Au niveau physique, je pratique de l’exercice physique trois à quatre fois par semaine, et veille sur mon alimentation. C’est grâce à cela que j’ai assez d’énergie pour servir dans les différents projets auxquels je suis impliqué. Si je méprise ma santé physique, je ne serai pas capable de répondre aux exigences familiale, professionnelle et relationnelle. Ma productivité serait tout simplement minable.

Comprenez-vous cela ?

Exercez-vous. Quelle est la satisfaction supérieure que vous ayez en ce moment, qu’on ne pourrait jamais vous enlever, même si vous sacrifiez vos plus grands biens pour les autres ? Mettez par ordre d’importance les personnes ci-après : La carrière, les finances, les parents, Dieu, les frères et sœurs, les amis, les enfants, la femme (le mari), etc. Cet ordre que vous décidé vous permettra-t-il de mieux servir au niveau optimal les uns et les autres ? Si vous êtes satisfait(es)s de vos réponses, partagez votre expérience avec la communauté Rigorwell®.

Gildas Tankou, Fondateur Rigorwell®.

P.S. Les idées présentées sur cette plateforme n’auront aucun impact dans votre vie, et seraient une perte de votre temps si vous ne les mettez pas immédiatement en pratique au quotidien.

4 thoughts on “Quand l’«égoïsme» n’est plus un problème.

  1. Mekuiaze Fride eps Djabang says:

    Ma plus grande satisfaction c’est d’avoir accepté de marcher avec Jésus et de m’être mise à son école. La soumission à Jésus m’a façonnée: j’ai appris à donner sans attendre en retour, à pardonner même quand c’est trop dure ,à n’avoir peur de personne si ce n’est de Dieu , à compter d’abord sur Dieu ensuite moi même … C’est pour toutes ces raisons à l’autre avec amour : m’occuper de mon mari sans tenir compte de ses offenses, partager du riz vec la voisine qui me vole mon bois, pratiquer de l’agriculture même quand je reçois suffisamment l’argent de la ration alimentaire familiale … Ma priorité est Dieu , de lui je m’ équipe ensuite vient moi même et mon mari en troisième position. Il est le premier compagnon à qui je dois exercer ce que je reçois de Dieu et qui est d’ailleurs celui dont je suis placée sous la responsabilité , il poura mieux apprécier ma personne . Après les enfants, c’est ma carrière professionnelle. Les amis et les autres viennent après .

    • Gildas Tankou says:

      Merci infiniment Chimaine. Je vous encourage à daigner mettre en pratique. C’est cela qui fera toute la différence.

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