Voulez-vous être de celles qui réussissent? Vous pouvez y arriver si une question particulière devient votre préférée. Si vous vous habituez à la poser, vous pouvez avoir l’assurance que vous créerez toujours de l’impact. Toujours!
Je n’ai jamais personnellement expérimenté cette histoire. Des gens dans mon entourage l’on vécue. Vous arrivez, disons dans un quartier qui ne vous est pas familier. Vous rencontrez un attroupement de jeunes ; vous leur demandez de vous aider à trouver votre chemin. Ils vous demandent, sans crainte, vous fixant droit dans les yeux, ce que vous êtes prêt(e) à leur offrir. Ces personnes ont différemment répondu à cela.
Sincèrement, je ne sais pas ce que je ferais à ce moment-là. Je crois que je serais plus tenté à les envoyer balader. Et vous, que feriez-vous si vous vous trouviez dans cette situation ? Mais avant d’y répondre, revenons à la question que les gens aiment tant – pas celle que je vient de mentionner.
Dans beaucoup de situations, en particulier dans le domaine professionnel, beaucoup préfèrent être le centre des événements. Avant et pendant une présentation par exemple, ils voudraient que les gens sachent qu’ils sont de bons communicateurs ou qu’ils sont très intelligents. Ils focalisent alors toute leur énergie à rendre cela possible. Au cours des réunions, ils voudraient être perçus comme les plus brillants dans la salle. Ces gens sont tournés vers eux-mêmes.
Malheureusement, ils obtiennent généralement le contraire de ce qu’ils espéraient : les autres ne leur font pas du tout confiance. Car entraînés par cette mentalité, ils vont parfois jusqu’à rabaisser, humilier les autres, ou engranger pour eux seuls les bénéfices d’un succès.
Contrairement à ce que ces personnes peuvent penser, agir ainsi n’est pas une mentalité de gagneurs, mais celle des personnes qui manquent de sécurité. Rappelez-vous les fois où vous avez voulu tirer le meilleur avantage pour vous seul(e), alors même que vous aviez travaillé en équipe; si vous êtes sincères, vous reconnaîtrez que chaque fois que vous l’avez fait, c’est qu’il y avait un manque de sécurité que vous vouliez combler. Si vous êtes encore sincères, vous reconnaîtrez que le résultat que vous escomptiez était tout le contraire.
Les personnes qui échouent demandent toujours « qu’est-ce que cela m’apporte ? »
C’est bel et bien la question que beaucoup de personnes préfèrent poser. Soyez sincères à cette question qui suit : quelle est votre attitude lorsque quelqu’un vous pose cette question, fut-il/elle votre ami(e) ? Gardez-vous le même respect et la même considération pour lui/elle ?
La réalité c’est qu’en elle-même, cette question crée un fossé émotionnel important. Elle s’appuie sur la mentalité de la rareté selon laquelle les opportunités sont peu nombreuses ; il faut se battre pour ses propres intérêts, sinon les autres vont nous les arracher. Elle pousse à l’individualisme. Et laissez-moi vous dire ceci : ça peut atteindre des proportions inquiétantes et maladives. Les personnes qui s’y laissent aller ont vraiment du mal à partager quoi que ce soit avec les autres : le mérite, la reconnaissance, la responsabilité ou même l’autorité.
Sendhil Mullainathan, économiste de Harvard, accompagné de Eldar Shafir professeur en psychologie à Princeton, ont mené des recherches pour savoir quelle influence a la rareté sur notre vie, notre société et notre culture. Ils montrent dans leur livre, « Scarcity : why having too little means so much », ils « montrent qu’une fois que les personnes commencent à penser en termes de rareté et les stratégies qu’elle impose, les problèmes de la vie quotidienne deviennent de plus en plus présents. En conséquence, les hypothèses de rareté nous renseignent sur la réflexion autour de nos propres habitudes mais aussi sur l’inclusion financière.
En effet, selon Sendhil Mullainathan, la rareté dans les ressources financières aussi bien que dans le temps et les relations sociales entraînerait une forte concentration sur cette ressource manquante qui aurait alors des effets négatifs sur la façon dont nous pensons et agissons dans notre vie. »
Le cas Andy Roddick
C’est tout le contraire de la mentalité d’abondance selon laquelle il y en a abondamment pour tout le monde, au point où je n’ai pas à extorquer les autres chaque fois que j’en ai l’occasion. Quel que soit le domaine où l’on s’engage, il y a une opportunité pour chacun, peut-être pas dans les domaines de compétition où il faut absolument un « vainqueur » et un « perdant ». Je mets les guillemets parce que même les échecs peuvent devenir une opportunité pour créer de l’abondance si on s’y prend de manière appropriée. Regardons cet exemple qui m’a toujours impressionné.
Dans le Match qui l’opposait à Fernando Verdasco en 2005 lors du Master de Rome, Andy Roddick était en train de gagner la partie jusqu’à ce qu’il fit une action qui surprit tout le monde. Verdasco commit une double faute fatale. Jeu, set et match Roddick. Oh que non.
« Roddick vérifie la marque de la deuxième balle et se rend compte qu’elle touche pour quelques centimètres. Il efface la trace et donne le point à Verdasco qui finira par gagner. Tout le monde retiendra cet acte de fair-play magnifique de la part de Roddick. » La vérité c’est qu’il ne voyait pas cette situation comme déterminante pour sa vie. Il aurait pu laisser et gagner ; personne ne l’aurait peut-être su. Mais lui il l’aurait su, et sa victoire n’aurait pas eu autant d’impact et d’influence que ce fair-play majestueux. Il dira plus tard au journaliste que comparativement aux rencontres précédentes, son jeu s’était beaucoup amélioré, et que c’est cela qu’il retenait.
Les gens qui réussissent sont toujours à la recherche d’opportunités pour aider les autres.
Revenons à celui qui prépare une présentation. Lorsqu’il pense plus à sa performance, il est évident qu’il sera myope quant au véritable besoin de ceux qui vont l’écouter. Il oublie que sa présentation a pour but d’influencer les gens à adopter son point de vue et de le suivre, non pour démontrer combien il est intelligent. Il pourra être parfait dans ses prises de paroles, si cela ne résonne pas avec le cœur des auditeurs, ce ne sera que du « Blah Blah Blah. »
Par contre, s’il s’y prend différemment en pensant aux besoins de ses auditeurs, leurs craintes, leurs doutes, leurs espoirs, leurs meilleurs intérêts, et fait des recherches approfondies pour trouver des réponses, sa présentation sera pour eux comme une illumination. Il les inspirera. Ils le suivront. C’est pareil dans les affaires lorsque l’entrepreneur bâtit son produit en ayant les préoccupations du prospect en tête. C’est pareil dans un couple lorsque la principale motivation c’est d’apporter le meilleur dans la vie du conjoint.
« What’s In It For Him/Her (WIIFH) ? »
Chaque fois que vous bâtissez dans la vie d’une autre personne, vous lancez un processus qui ne prendra idéalement jamais fin. Alors, au lieu de demander « qu’est-ce que cela m’apporte ? », se demander plutôt, « comment peut-il/elle le mieux bénéficier de cette situation avec mon concours ? » C’est une question qui change carrément les paradigmes. On ne voit plus les rapports – même dans les affaires – comme ceux dans lesquels nous devons gagner au maximum. On les voit comme des rapports gagnant-gagnant. C’est encore possible.
Exercez-vous. Comment sont les relations dans lesquelles vous avez regardé en priorité ce que vous y gagneriez ? Sincèrement, ces relations sont-elles profondes, à votre examen ? Quelle est la difficulté que vous avez à voir tous vos rapports comme des relations gagnant-gagnant ? Qu’est-ce qui fait obstacle ? Après avoir examiné ces questions, partagez votre expérience avec la communauté Rigorwell®.
Gildas Tankou, Fondateur Rigorwell®.
P.S. Les idées présentées sur cette plateforme n’auront aucun impact dans votre vie, et seraient une perte de votre temps si vous ne les mettez pas immédiatement en pratique au quotidien.