Abandonner est un mot très utilisé aujourd’hui. Pas en parole, bien-sûr, mais en actions comme sont en train de le faire Mary-Kate Olsen et Olivier Sarkozy. On se fait du mal à nous-mêmes et aux autres, en nous engageant corps et âme dans une initiative, quelle qu’elle soit, puis en renonçant facilement en chemin parce que les gens, les circonstances ou le contexte ont changé. Il est temps d’aller à contre-courant de cette culture qui encourage les gens à abandonner.
Il peut arriver que l’on quitte. On s’était certes engagé. On a donné tout ce qu’on pouvait. On a sacrifié plein de choses. Et les choses ne se sont pas déroulées comme on le voulait. On se rend compte maintenant, après beaucoup de recul, après avoir demandé des conseils, qu’on avait fait un mauvais choix. Humblement on le reconnait. On réunit tout ce qu’on a appris de cela, et fort de cet apprentissage, on se lance dans une nouvelle aventure pour lui donner vie. Cette fois-ci, on s’assure qu’on a fait tout le travail de réflexion nécessaire.
Ce n’est pas de cela dont je parle. C’est de tout une autre chose. Voyons ce que c’est.
J’abandonne les exercices physiques parce que c’est douloureux.
Au début de l’année 2019, je me suis inscrit dans une salle de sport. Mon but était d’avoir une meilleure forme physique. Avec mon coach, nous avions trois à quatre séance par semaine. J’étais très enthousiaste au départ. J’arrivais à l’heure. Je ne manquais aucune séance. Je me vantais auprès de ma femme et de mes collègues du résultat que je percevais.
J’avais une meilleure forme physique. Je me plaçais constamment devant le miroir pour admirer la forme que mes muscles prenaient. Sauf que…trois mois après j’abandonnais. Dans mes déplacements, je me rassurais que mes regards ne croisaient pas l’entrée de la salle de sport. J’avais ensuite développé une honte que je ne comprenais pas lorsque je rencontrais mon coach.
Lorsque je regarde bien pourquoi j’avais abandonné, je vois que je ne voulais pas payer le prix : le sacrifice de se lever tôt pour aller en salle, et la douleur que tous ces exercices m’infligeaient avant et après chaque séance. J’ai abandonné par lâcheté, parce que je n’avais pas le courage de surmonter tous ces défis pour maintenir mon corps en forme.
Mais rassurez-vous ! J’ai repris avec les activités physiques. J’ai compris que cela était nécessaire, car après avoir abandonné, j’étais devenu l’ombre de moi-même durant des mois : tout le temps fatigué, après un tout petit effort. Des articulations fragiles qui devenaient douloureuses à la moindre foulure ; tout cela suivi d’une baisse de concentration et de productivité.
L’abandon a beaucoup trait au manque de courage.
Voulez-vous savoir pourquoi beaucoup de gens abandonnent ce qu’elles ont commencé ? Si vous prenez du recul et leur posez des questions profondes, vous vous rendrez compte qu’en majorité c’est par manque de courage.
Je ne veux pas ignorer ici les cas d’abandon légitimes dus au manque criard de ressources pour continuer, ou des cas liés à des trahisons douloureuses dans les relations, ou encore pour ceux qui, chrétiens comme moi, comprennent que c’est le choix divin conforme à la Bible – il y a des situations où le chrétien choisit d’abandonner ses droits lorsqu’ils sont bafoués par d’autres.
Pourquoi je dis que c’est par manque de courage ?
C’est parce que face aux difficultés, elles sont principalement tournées à abandonner plutôt qu’à continuer. L’un et l’autre sont des choix. On choisit d’abandonner ou on choisit de continuer. Et le choix de continuer n’est pas pour ceux qui ne sont pas prêts à assumer la difficulté en face, réfléchir sur les alternatives ou les opportunités présentées par la difficulté. Le choix de continuer n’est pas pour ceux qui se limitent aux considérations émotionnelles d’une difficulté surmontable et qui jettent l’éponge. On ne gère pas tout avec les émotions uniquement ; le cerveau, en particulier son côté créatif a beaucoup de ressources pour nous.
Quelle est votre définition du courage ?
Le courage est un puissant antidote contre le choix d’abandonner. Mais qu’est-ce que le courage ? Comment se développe-t-il ? Mais avant, arrêtez de lire quinze seconde et définissez ce qu’il est pour vous… Si vous avez terminé, continuons.
Avant de vous définir le courage, qu’est-ce qu’il n’est pas selon moi ? Pour beaucoup de conférenciers de motivation, le courage est la capacité d’aller puiser en soi la force ou l’énergie qui réside en nous pour accomplir quelque chose que nous ne ferions pas normalement. Vu sur cet angle, nous sommes comme des super-héros qui n’ont pas de limites. Il suffit de le vouloir pour l’avoir. Ça marche parfois ! Mais le revers est aussi dangereux lorsqu’on se rend compte que nous n’avons pas autant de ressources intérieures comme on se l’imagine.
Le courage n’est pas cette force intérieure qui nous amène à pousser nos limites personnelles à l’extrême, face aux difficultés ou devant un challenge à accomplir. Les êtres humains aiment bien ce type de « courage », parce que cela nourrit leur égo, ou leur orgueil. Mais la vérité c’est que ce courage mène aux frustrations, à l’épuisement physique, émotionnel et spirituel.
Le courage se trouve ailleurs, en Dieu. C’est le fait de savoir que Dieu est là, qu’Il assure notre devant et nos arrières, continuant à donner le meilleur de ce qu’Il attend de nous, avec la conviction que ce qu’il a fait dans le passé pour nous, Il peut encore l’accomplir. En d’autres termes, je ne suis pas courageux parce que je suis fort, mais je suis courageux parce que je m’appuie sur un Dieu fort.
Je suis toujours excité lorsque j’en parle. Je peux tout accomplir selon ce qui est réservé à l’être humain, sachant que j’ai Dieu avec moi, dans Son amour et Sa fidélité. Il ne s’agit pas d’une connaissance intellectuelle. Il s’agit d’une connaissance éprouvée sur la base de ce qu’on a d’abord accepté que Dieu règne sur nous par son Fils Jésus Christ, puis reconnaître que toutes nos victoires sont le fruit de Sa fidélité.
Qu’est-ce que nous allons regarder dans les musées ?
Il y a un passage intéressant à ce propos dans la Bible. Deutéronome 6 :12 dit ceci: « Garde-toi d’oublier le Seigneur, qui t’a fait sortir de l’Egypte, de la maison des esclaves. »
Quel est le lien de ce passage avec le courage ? Nous vacillons souvent dans le découragement parce que nous oublions facilement. Or, Dieu veut que l’on se souvienne d’où Il nous a ramassé, que l’on se souvienne des victoires qu’Il nous a permises d’obtenir dans le passé.
Il y avait, à cette époque une pratique que l’on peut appeler « la pierre des souvenirs » ou stèle. On les érigeait pour marquer une expérience particulière avec Dieu ou entre les peuples – comme pour sceller un accord. Les pierres de souvenirs n’aidaient pas juste à se rappeler que, ‘voici ce qui a eu lieu il y a une cinquantaine d’année auparavant’ – ça c’est ce que font les musées – mais, pour se rappeler ce que Dieu a fait ; pas seulement ce que Dieu a fait – sinon cela resterait dans le passé – mais savoir ce que Dieu a fait de sorte que vous ayez l’assurance de ce qu’Il fera, et je puis vous assurer, que cela donne un courage divin.
Affûter la scie et terminer fort.
Pour commencer toutes initiatives et la terminer en étant fort, il y a quelques astuces à avoir, accompagnées par ce courage divin :
- Mettre par écrit les expériences difficiles et victorieuses que Dieu nous a permises d’expérimenter. J’ai créé un planificateur qui aide facilement à cela. Vous pourrez y revenir dessus pour y méditer, surtout lorsque vous êtes en face de certains obstacles.
- Créer des symboles – être créatif ici – qui nous rappellent cela : des versets bibliques gravés sur les murs de vos maisons, faire concevoir un tableau par un artiste, coudre un vêtement particulier, qui représentent un mémorial un témoignage pour vous.
- Partager nos expériences avec les autres. On ne se souvient de rien mieux que lorsqu’on l’a partagé avec ceux qui sont dans nos vies. Plus on le fait, plus cette expérience est cimentée dans notre cœur, et influence ceux qui nous côtoient.
- Savoir taire nos peurs et nos frayeurs. Il y a une bataille ici. Celle de marcher par la foi – savoir que Dieu Lui-même marche avec moi – ou de marcher par la vue, selon notre propre sagesse. Dieu attache au courage le fait de marcher par la foi. Et pendant tout son séjour sur terre, Jésus Christ le rappelais toujours aux disciples, de marcher par la foi. Lorsqu’on le fait, on peut conquérir de nombreux défis. Jean 14 : 1 dit « que votre cœur ne se trouble pas. Mettez votre foi en Dieu, mettez aussi votre foi en moi. »
Exercez-vous. Je vous ai demandé tout à l’heure de marquer un temps d’arrêt pour définir ce qu’est le courage pour vous. Qu’est-ce que cela vous a révélé de vous-mêmes ? Qu’en avez-vous appris ? Qu’est-ce que ma définition du courage vous révèle ? Quelle est le fossé entre la vôtre et la mienne ? Quel pont pouvez-vous créer entre les deux pour avoir une définition qui vous est propre et qui vous rendra COURAGEUX (SE). Puis, partagez votre expérience avec la communauté Rigorwell®.
Gildas Tankou, Fondateur Rigorwell®.
P.S. Les idées présentées sur cette plateforme n’auront aucun impact dans votre vie, et seraient une perte de votre temps si vous ne les mettez pas immédiatement en pratique au quotidien.
Très ravis et édifié de lire cet article. J’avoue qu’il m’a fait du bien.
Y’a pas longtemps que j’ai entrepris d’apprendre un logiciel auprès d’un collègue et version que j’avais n’était pas la bonne. Donc j’ai du rentrer chez moi dans l’intention de télécharger la bonne version et revenir le lendemain. Chose que j’ai pas pu faire. Depuis lors, j’ai honte d’appeler mon ami.
Bonjour M. Manh,
Je suis heureux pour l’encouragement que cet article vous apporte. La seule chose que je vous demande: appelez votre ami et prenez un rendez-vous avec lui. Allez jusqu’au bout de cette initiative, sauf si vous avez une solide raison et légitime de ne plus le faire.
Pensez à ce que vous manquez en n’avançant pas avec cela. Pensez au regret de ne pas l’avoir fait dans 3, 5, 10 ans. Vous ne rattraperez pas le temps perdu.
Et beaucoup de courage.