04 attitudes pour persévérer lorsque les résultats ne sont pas immédiats.

L’avènement d’internet et des technologies à sérieusement affecté la discipline de la patience chez beaucoup de personnes. On est arrivé à l’ère de l’ici et maintenant. On veut avoir tout instantanément. L’instantanéité est même devenu la proposition de valeur clé de la plupart des entreprises. Et les clients jugent le niveau d’une offre sur la base de la célérité du service offert : délai de livraison, délai de téléchargement, délai de réponse aux sollicitations, délai de recherche, etc.

Dans le cadre du commerce électronique par exemple, les acheteurs ont tendance à abandonner leurs achats si la loi des 04 secondes n’est pas respectée, c’est-à-dire si les pages prenaient plus de 04 secondes pour s’ouvrir. Cela s’accentue par le flux d’informations que les uns et les autres doivent gérer au quotidien, en provenance de divers canaux – courriers électroniques, multiples réseaux sociaux.

Cela a un sérieux impact dans les habitudes quotidiennes : l’impatience et l’intolérance caractérisées des êtres humains, de la jeune génération – génération Y et Z – en particulier. Ils veulent passer d’une expérience à une autre sans marquer de pause. Ils ont peur de manquer quelque chose, et tout cela diminue le temps d’attention. Cela nous amène à ce que d’aucuns ont appelé des « FOMOsapiens » – êtres qui ont peur de manquer quelque chose. Patrick J. McGinnis y a d’ailleurs consacré un livre et un podcast.

Nicholas Carr va plus loin et considère ce mentalité d’avoir tout et maintenant comme « peu profonde », dans son livre « The Shallows: What the Internet Is Doing to Our Brains. ». Ce livre jette un grand débat sur la manière avec laquelle internet affecte notre cerveau et nos perceptions.

Les choses sérieuses se construisent sur la durée.

Il existe de nombreux domaines dans la vie qui ne s’accommodent pas de l’impatience. Que ce soit l’art – dans ses différentes catégories – les innovations, l’appropriation d’une nouvelle aptitude ; tout cela demande du temps. L’impatience est un vilain caractère qui ne mènera jamais à un quelconque succès, que ce soit aujourd’hui ou demain.

Or, vouloir obtenir des résultats maintenant créé de nombreux dommages. Les gens abandonnent et ne s’engagent que dans des initiatives qui produiront le plus rapidement des résultats. Je suis d’accord que dans les affaires, on n’investit pas pour attendre une éternité en vue d’obtenir un Retour Sur Investissement.

Les expériences de la vie nous montrent cependant que les choses ne se déroulent pas toujours ainsi. Il existe des projets dont on ne verra jamais la réalisation de notre vivant, et pour lesquelles il est pourtant important de s’engager. On ne les terminera peut-être pas, et pourtant le futur dépend de nos efforts d’aujourd’hui.

L’idée du succès posthume vous branche-t-elle ?

J’entends déjà certaines personnes maugréer, rien qu’à y penser. Et c’est humain. Tout le monde aimerait jouir de son succès pendant qu’il est encore vivant, célébrer les efforts et les sacrifices qu’on y a mis. Mais posons-nous une question essentielle.

Seriez-vous prêt (e) à mettre autant d’effort dans un projet si l’on vous disait que vous ne récolteriez jamais les bénéfices ? La question peut ne pas avoir tout son sens ; d’aucuns diraient que ce n’est pas important d’y penser ; que l’essentiel c’est de faire ce qu’on a à faire ; si la mort nous rejoint pendant qu’on y est, eh bien, tant-pis !

Bien au contraire ! Le fait d’y penser nous permet de mettre tous les avantages de notre côté et de celui du succès du projet, au cas où la mort nous enlevait, et persévérer, même si on n’obtenait pas les résultats immédiats.

Quatre astuces peuvent facilement nous aider ici :

• Penser d’abord au succès du projet, non à soi: un projet est plus à même de réussir lorsqu’on l’imagine au-delà de sa simple personne. On veut tellement le voir réussir qu’on est prêt à s’effacer, à renoncer à l’unique place sur le podium du succès, quitte à permettre que plusieurs autres personnes s’y retrouvent avec nous. En fait, on comprend que nous ne devons pas et ne pouvons pas réussir tout seul. On choisit alors d’embarquer les autres, du moins, des personnes qui y croient.

C’est pourquoi je suis admiratif des personnes qui, dans notre environnement, acceptent d’être co-auteurs ou co-fondateurs avec d’autres. Ce n’est pas le succès personnel qui leur importe, mais le succès du projet, et ce qu’il apportera dans la vie des gens.

• Préparer la relève: le premier point entraîne celui-ci. Sachant que le promoteur pourrait ne plus être là si la mort arrivait, ou que les fruits tarderaient à arriver pendant son implication, ce serait un gâchis si le projet s’évanouissait avec la mort du promoteur, ou s’il abandonnait. C’est fort de cela qu’il va commencer, intentionnellement, à préparer des personnes fiables qui mèneront à bien ce projet.

L’idée dominante demeure la même : peu importe la personne qui sera aux commandes, l’essentiel est que le projet réussisse. C’est encore ici que les hommes et les femmes de valeur se démarquent.

• Persévérer: c’est le plus important de toutes. Lorsque nous ne sommes pas focalisés aux succès immédiats, que nous avons renoncé à voir les projecteurs du succès pointés sur nous, et que nous savons que le projet pourra réussir même si nous n’étions plus vivant, nous donne le courage de persévérer, de faire confiance à nos efforts.

C’est bien ce qu’a dit Henri Nouwen : « Les fruits de vos travaux peuvent être récoltés dans deux générations. Faites confiance, même lorsque vous ne voyez pas les résultats. »

• Sentiment de liberté: beaucoup de gens sont dans des projets comme des prisonniers. Ils s’engagent avec la pensée que c’est à eux de les mener à bout. Elles utilisent les expressions comme « je dois absolument réussir, sinon… » ou « je ne vois pas quelqu’un qui puisse le faire autant que moi… »

Pourtant elles peuvent faire autrement. Si elles parviennent à comprendre que le projet peut réussir sans elles, s’inspirent de cela pour préparer la relève et tout leur donner, elles se sentiront plus libres. Elles auront comme l’impression qu’un fardeau leur a été retiré. Elles se donneront plus de temps pour prendre soin d’elles-mêmes, pas travailler au point de se tuer.

Ce qui est intéressant, c’est qu’il est possible d’évaluer cela, en vous procurant un outil qui vous permettra d’être comptable à chaque niveau.

Exercez-vous. Etes-vous prêt(e)s à vous engager dans un projet à fond, à persévérer même si vous n’obtenez pas les fruits maintenant ? Ou pensez-vous que ça ne vaut pas la peine ? Imaginez-vous en train de travailler tout en abandonnant le désir d’expérimenter vous-mêmes le succès. Qu’est-ce que ça vous fait de savoir que c’est les générations suivantes qui en bénéficieront ? Êtes-vous heureux(ses) ou avez-vous du ressentiment ? Et si vous avez du ressentiment, quelles pourraient être les raisons ? Lorsque vous aurez épluché toutes ces questions, nous serions heureux que vous partagiez votre expérience avec la communauté Rigorwell®.

Gildas Tankou, Fondateur Rigorwell®.

P.S. Les idées présentées sur cette plateforme n’auront aucun impact dans votre vie, et seraient une perte de votre temps si vous ne les mettez pas immédiatement en pratique au quotidien.