5 attitudes étonnantes pour travailler avec rigueur même lorsque personne ne nous regarde.

La rigueur est bien rare dans notre environnement, et c’est dommage. Pour qu’elles fassent bien ce qui est attendu d’elles, les gens aiment qu’on les surveille de près, qu’on les contrôle, qu’on les menace pour qu’elles y arrivent. Très peu de personnes – je le dis avec conviction – s’approprient et prennent soin des responsabilités qu’on leur confie. Si le parent ou le superviseur n’est pas présent pour surveiller, ils ne s’y adonnent pas avec le cœur, et c’est là un problème, pour nos familles, pour nos organisations, pour nos pays – africains en particulier.

Mon fils aime quand on le regarde.

Mon fils, comme tous les enfants que je connais, aime que nous l’apprécions. Lorsqu’il fait une activité, il se rassure que nous l’observons et l’encourageons. Plus nous le faisons, plus il est encouragé et engagé. Si nous ne le regardons pas, il se décourage et abandonne.

Tout être humain voudrait être encouragé dans ses efforts. L’encouragement stimule et crée l’engagement. C’est la raison pour laquelle dans un terrain de jeu, la performance des joueurs dépendra, pas seulement de leur état d’esprit et de leur talent, mais aussi du stimulus extérieur qu’ils reçoivent des spectateurs qui les encouragent. De même, les organisations qui en sont conscientes, créent des programmes qui permettent de stimuler les travailleurs à plus d’engagement et de performance.

Cette propension à attendre l’encouragement extérieur peut cependant devenir perverse. L’inaction et la médiocrité s’installent lorsqu’il n’y a plus ou pas assez de stimulus extérieur. La suite c’est que les résultats et la performance sont plombés. Pourtant, nous devons arriver à un point où l’engagement découle prioritairement et avant tout du cœur, de l’intérieur.

Et il faut bien se le dire : ceux qui font ce qu’ils entreprennent avec légèreté et attendent une motivation ou une approbation extérieure finissent pas être frustré, en colère ou abandonnent lorsque cela n’arrive pas. Ils sont désagréables et deviennent impossibles à vivre.

La responsabilité revient en premier aux parents, qui ont la lourde responsabilité de bâtir et d’habituer leurs enfants à ne pas attendre la motivation extérieure pour bien faire quoi que ce soit. Ils doivent élever les enfants rigoureux, qui choisissent de bien ranger leur chambre en tenant compte du détail près, à prendre soin de ce qui leur est confié au détail près. Au fur et à mesure, ils développeront les muscles mentaux qui façonnent la rigueur. Et cela affectera leur manière de travailler à l’âge adulte.

Lorsque le patron n’est pas là, les employés…

Si nous travaillons dans une organisation à culture rigoureuse légère ou si nous avons déjà interagit avec elle, nous connaissons ce phénomène. Du personnel qui ne prend aucune initiative, ou se tourne les pousses alors qu’il y a plein de dossiers qui attendent à être traités.

Ils n’agissent et ne se déploient que lorsqu’ils reçoivent des instructions directes de leur superviseur ou de la hiérarchie. Cette attitude est considérée de manière péjorative comme celle de « fonctionnaires. » C’est carrément une absence de rigueur et un vice qu’il faut travailler à éradiquer. Je vais vous dire pourquoi.

Une culture qui manque de rigueur, dans laquelle les gens ne prennent pas des initiatives ou ne font bien leur travail que lorsqu’on les regarde ou les menace ne crée pas de valeur, n’influence pas positivement les individus qui y travaillent et n’a pas d’impact sur la société.

Elle perd toute crédibilité, car sa réputation s’érode au jour le jour chez toutes les parties intéressées. En son sein, les employés sont des saboteurs et manquent de loyauté. Les talents s’en vont car c’est le pire endroit où l’on aimerait travailler – du moins pour ceux qui ont la rigueur, car il y a malheureusement des personnes qui aiment bien travailler dans ce genre d’endroit.

La leçon que Steve Jobs a reçu de son père.

Steve Jobs est connu comme l’une des personnes qui a révolutionnée le monde et l’industrie de la technologie en particulier. Ceux qui ont travaillé avec lui reconnaisse qu’il voulait que les choses soient parfaites. Il voulait à chaque fois que les produits sortent de l’ordinaire. Dans l’une des histoires qu’il raconte concernant son enfance, il avoue que cette rigueur lui a été enseignée par son père. Il raconte ceci :

Un jour qu’il réparait la barrière faite en bois de leur maison avec son père, ce dernier a constaté qu’il prenait bien soin du côté avant de la barrière, celui qui donnait sur la route, et négligeait le côté intérieur. Son père a insisté et exigé qu’il prenne autant de soin de la partie intérieure que de l’extérieur. Il a demandé à son père, « pourquoi insistes-tu autant ? Qui saura que l’intérieur n’est pas aussi bien poli que l’extérieur ? » Son père lui a répondu, « toi tu le sauras ! »

Cela pour dire que même si aux yeux des autres on fait semblant d’avoir la rigueur et de bien faire les choses, personnellement au saurait qu’on n’est pas authentique, et ce serait dommage.

C’est pourquoi nous pouvons apprendre soi-même, et enseigner à nos enfants et à ceux sur qui on a de l’influence, cinq attitudes étonnantes pour travailler avec rigueur même lorsque personne ne nous regarde. Je vous promets que si vous mettez cela en pratique, vous ferez toute la différence, toujours. Vous bâtirez une réputation de quelqu’un qui fait bien les choses, et les gens vous feront confiance. Et cette confiance impactera vos relations et tous les défis dans lesquels vous serez engagés. En particulier, je vous encourage à faire ceci :

• Être vrai et sincère envers soi-même : il ne faut pas se leurrer ; chaque fois que nous travaillons sans rigueur, avec négligence, on crée une situation dans laquelle on ne se fera plus confiance à soi-même. Pourtant l’auto-confiance est nécessaire pour interagir avec assurance dans nos relations avec les autres.

Chaque fois qu’on est léger, on entre dans une spirale dans laquelle on détruit l’estime envers soi-même. Bien évidemment, on ne s’en pas compte. On se dit qu’on a le contrôle et que cela n’a aucune incidence ; erreur ! Avec le temps, on se sera tellement habitué à la légèreté qu’elle se répercutera dans tout ce qu’on touche. Il est important de reconnaître cette réalité.

• Répondre aux questions, « quel type de personne je voudrais être dans 1, 5, 10, 20 ans, et qu’est-ce que je serai heureux d’avoir accompli ? » : ces questions, lorsqu’elles sont répondues, nous montrent avec quel sérieux nous devons être engagé dans tout ce que nous faisons. Pas de place à la tricherie, aux raccourcis ou à l’à peu près. Cette vision nous donne l’encouragement qu’il faut pour travailler et se donner à fond. Alors, je vous repose la question : quel type de personne voudrez-vous être dans 1, 5, 10, 20 ans, et qu’est-ce que vous auriez voulu accomplir ?
• Visualiser l’expérience et les résultats qu’on voudrait avoir obtenu à la fin d’une initiative particulière : à la suite de la réponse aux questions précédentes, prenez une tâche particulière ou un projet que vous devez bientôt ou êtes en train d’exécuter. Pensez au meilleur scénario que vous aimeriez avoir en termes de résultats et de livrables. Qu’est-ce que cela exige de vous en termes d’effort et de rigueur ? Si ce projet vous tient à cœur, c’est assez pour vous donner la motivation pour faire ce qui suit.
• S’appliquer dans la mise en œuvre de cette initiative : vous savez maintenant où vous allez, ainsi que les résultats que vous voulez obtenir. A ce niveau, vous avez suffisamment préparé votre cerveau à accepter le challenge de la rigueur. Ne laissez pas le chemin facile ou la légèreté prendre le dessus pendant que vous y êtes. A certains moments vous voudrez simplement bâcler pour terminer. C’est là encore qu’il vous faut tenir bon, et vous promettre que quelle que soit la douleur que la rigueur exige, vous n’abandonnerez pas.
• Célébrer ce qu’on a obtenu : nous avons parfois de la peine à célébrer nos accomplissements. Pourquoi célébrer ? Deux réponses vont nous y aider : premièrement, la célébration récompense notre cerveau qui a tenu bon lorsque vous en aviez besoin. Cela lui communique que ses efforts n’étaient pas vains, et qu’il le mérite. Deuxièmement, cela vous prépare pour les prochains défis. Lorsque ces moments arriveront, votre cerveau ne résistera pas. Il se souviendra que la dernière fois il avait été récompensé pour ses efforts, et s’engagera avec entrain.

Vous le ressentirez vous-mêmes. Vous n’aurez pas beaucoup d’efforts à faire, car vous avez appris à votre cerveau à s’y habituer. Vous vous demandez comment vous pouvez vous récompenser ; choisissez ce qui vous fera plaisir : offrez-vous par exemple la paire de chaussure que vous avez toujours désirée ; faites-vous un repas savoureux en famille ou entre amis. Et expliquez-leur pourquoi vous le faites. Cela renforcera davantage votre conviction aux bienfaits de la rigueur.

Exercez-vous. Sur une échelle de 1 à 10, 10 étant le niveau le plus élevé, où vous situez-vous par rapport à la rigueur ? Pouvez-vous trouver la raison pour laquelle vous êtes à ce niveau, en vous souvenant d’une histoire qui l’étaye ?  Répondez vraiment aux questions, « quel type de personne voudrais-je être dans 1, 5, 10, 20 ans, et qu’est-ce que j’aurais voulu accomplir ? » Ecrivez cette question quelque part où vous ne manquerez pas de la lire au moins trois fois par jour. Puis partagez avec la communauté Rigorwell® l’impact que cela a apporté à votre vie.

Gildas Tankou, Fondateur Rigorwell®.

P.S. Les idées présentées sur cette plateforme n’auront aucun impact dans votre vie, et seraient une perte de votre temps si vous ne les mettez pas immédiatement en pratique au quotidien.