De bonnes questions pour une meilleure rigueur : 1 simple méthode pour y parvenir.

Poser des questions est la meilleure chose à faire pour comprendre toute situation.

Dans ma pratique de coaching des personnes entreprenantes, j’ai appris depuis plusieurs années – et je suis encore en apprentissage – à me poser et à poser des questions pour mieux comprendre.

J’avoue que j’ai encore de nombreuses lacunes à améliorer, notamment lorsqu’il s’agit de ma patience envers les autres, en particulier les enfants, qui ont l’art de beaucoup s’interroger. J’ai tendance à leur demander d’arrêter lorsque je suis assailli par leurs interrogations. C’est vraiment triste, car chaque fois que je l’ai fait, j’ai certainement anéanti la curiosité de ces enfants qui s’efforcent tout simplement à comprendre le monde dans lequel ils se trouvent. Ce que j’ai compris c’est plutôt d’apprendre à répondre à leurs questions.

« Celui qui pose une question est un fou de cinq minutes ; celui qui ne pose pas des questions demeure fou pour toujours. »

Savoir se poser des questions peut améliorer notre approche à être mieux rigoureux.

En apprenant à bien s’interroger, la mentalité rigoureuse s’en trouve renforcée. Pourquoi cela? Parce qu’en le faisant, vous vous préparez le mieux avant de vous mettre à la tâche. Vous ne retroussez pas simplement les manches pour vous lancer dans l’action. Les questions aident à mieux aborder l’activité, à être aussi créatif.

Ce qui est intéressant c’est qu’il faut de la rigueur pour s’arrêter un tant soit peu, réfléchir – notamment en questionnant chaque situation – avant de s’engager ; et ceci demande de la rigueur. Cela n’est pas facile, car le corps a tendance à produire l’adrénaline qui veut nous forcer à s’engager directement à l’action.

Une autre chose intéressante c’est que savoir s’interroger nous aide à aller au fond des choses, à être profond et non superficiel. C’est comme si en le faisant, une soif naît en nous et veut être étanchée. Et tant que nous ne sommes pas satisfaits, nous n’abandonnons pas.

Mais à bien y réfléchir, je crois qu’il est difficile de faire quoi se soit sans se poser un certain nombre de questions, que ce soit pour évaluer la moralité de ce qu’on veut faire, ou pour évaluer notre aptitude, ou tout simplement pour nous rassurer que nous avons tous les outils pour mener cette activité à bien.

« Jugez un homme par ses questions que par ses réponses. »

Mais le défi n’est pas de savoir si le fait de se questionner entre dans notre routine. Le défi c’est celui de savoir si l’on sait se poser de bonnes questions, et non apporter de bonnes réponses à des questions inappropriées.

Se poser de mauvaises questions peut être fatal.

La raison est toute simple : cela nous entraîne loin, et probablement très loin de ce qu’on aurait imaginé. Sans compter la perte de temps et d’énergie. C’est la raison pour laquelle il vaut mieux prendre beaucoup de temps pour se rassurer que les questions que nous nous posons sont celles qu’il faut se poser, non se précipiter à trouver des réponses.

« Se poser de bonnes questions prend autant d’aptitudes que donner de bonnes réponses. »

Ceci peut être difficile pour beaucoup de personnes, surtout que nous sommes formatés et récompensés dans notre système éducatif pour avoir de bonnes réponses, non pour se poser de bonnes questions. Mais une interrogation demeure : comment questionner les choses de sorte que cela contribue à affiner notre rigueur lorsqu’on s’engage à l’action ?

Plusieurs réponses peuvent être données ici. Mais celles que je préfère c’est de répartir la tâche, ou l’activité en étapes ou en phases ; puis trouver des questions appropriées à se poser à chaque étape. C’est très simple. Il faut simplement être créatif.

  • Avant de commencer.

Les questions à ce niveau consistent simplement à nous préparer à, non seulement bien aborder l’activité, mais aussi à préparer l’environnement approprié pour avoir une forte rigueur. Comme le dit l’adage, un travail bien préparé, est à moitié fait. Il ne faut donc pas penser que s’arrêter pour s’interroger est une perte de temps.

Certaines des questions que nous pouvons nous poser sont les suivantes:

Quel est l’objectif de cette tâche ? Quelle est la valeur que je crée grâce à cette tâche ? Quels en sont les principaux bénéficiaires ? Quelle est la meilleure méthode pour le faire ? Quels sont les outils dont j’ai besoin pour être efficient ? Quelles sont les livrables attendus à l’issu de cette tâche ? Quelles ressources – tangibles et intangibles – sont nécessaires pour réaliser cette tâche au niveau élevé ? Quels sont les délais pour la terminer ? A qui pourrais-je avoir recours pour m’aider ? Quels sont les obstacles auxquels je pourrais faire face ? Comment suis-je préparé(e) pour les surmonter ?

Ce qui est intéressant c’est que c’est à cette phase qu’il y a le plus de questions, ce qui démontre l’importance de savoir s’arrêter, réfléchir pour mieux s’interroger, avant de commencer.

  • Pendant la réalisation de la tâche

Il s’agit ici de se poser des questions qui vont vous aider à être plus efficient(e) et productif(ve). Il ne faut pas devenir frustré(e) si notre réflexion nous ramène encore et encore aux interrogations que nous nous sommes posées dans la phase de préparation. Il s’agit simplement pour notre cerveau de s’assurer que nous avançons dans la direction à laquelle nous l’avions préparée avant de commencer l’activité.

Le défi ici pour chacun de nous c’est de demeurer rigoureux dans la manière avec laquelle on réalise la tâche. Aucune désinvolture n’est permise. Nous devons avoir cette mentalité jusqu’à la fin.

  • Après avoir terminé.

A ce niveau, les questions qu’on se pose sont généralement celles qui permettent d’évaluer notre fidélité aux questions que nous nous sommes posées au départ. Il s’agira d’aller point par point et cocher les cases pour se rassurer qu’on n’a rien oublié qui soit pertinent. En général, si au moment d’exécuter la tâche nous avons de temps en temps pris des pauses pour réfléchir aux questions posées au départ, il est fort probable que les cases que nous cocherons soient « oui. »

Cependant, d’autres questions ouvertes doivent être posées. Ceux qui utilisent le Planificateur que j’ai créée connaissent ces interrogations, car ils les utilisent pour faire la revue de fin de journée.

Ces interrogations sont les suivantes: qu’ai-je appris en accomplissant cette tâche ? Qu’est-il arrivé pendant que j’accomplissais cette tâche et qui m’a renseigné sur mon caractère ou qui a contenu un enseignement ? Qu’ai-je appris de cela ? En quoi cela pourrait challenger le statu quo dans lequel je peux me trouver ? Comment pourrais-je démontrer mon leadership dans cette situation ? En quoi suis-je reconnaissant d’avoir accompli cette tâche ?

Il ne s’agit pas ici de les mémoriser par cœur, mais simplement de travailler à avoir la vision ou le meilleur angle pour, non seulement aborder chaque activité, mais pour bien l’exécuter et pour bien l’évaluer. Bien évidemment, si vous avez déjà accompli cette activité avant, vous répondrez facilement à chacune de ces questions.

Mais il y a aussi un danger en cela: que vous tombiez dans la complaisance ; que vous vous disiez que l’exercice qui consiste à se poser des questions n’est plus nécessaire.

Exercez-vous. Pendant une semaine, choisissez chaque jour une activité clé qui créera plus de valeur pour vous. A chacune des étapes d’exécution – avant, pendant et après – posez-vous les questions appropriées. Ce sera difficile au départ, mais n’abandonnez pas. Après cette semaine, évaluez vos performances en comparant cette approche à celle que vous aviez avant. Qu’est-ce qui a changé ? Partagez cela avec la communauté Rigorwell.  

Gildas Tankou, Fondateur Rigorwell & Co®.

P.S. Les idées présentées sur cette plateforme n’auront aucun impact dans votre vie, et seraient une perte de votre temps si vous ne les mettez pas immédiatement en pratique au quotidien.

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